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LP "L'ill​é​galité joyeuse"

by Monsieur Roux

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1.
Je suis snob même si j’ai pas un sou On peut être pauvre et avoir du goût L’antimite sur les pulls pleins de tâches Moi, ça me donne des envies de moustache Je préfère Zara aux dépôts ventes Les vendeuses sont plus aguichantes Elles ont le dentier moins bordélique Que les filles du Secours Catholique J’ai pas l’instinct de propriété Et je suis pas du genre à lécher Les vitrines des grands magasins Ca fait pas de moi un assassin J’emprunte juste un an ou deux Ce joli pull over bleu S’il vaut le prix auquel tu le vends Je te le rendrai nickel dans deux ans J’ai l’illégalité joyeuse L’immoralité classieuse Je ne demande pas, je me sers Je ne paie pas, je prends La poire et le dessert, La crémière et son argent Amoureux des grands espaces, Des beaux volumes et des palaces T’as vu la gueule de mon salon Ma machine à faire les glaçons Je me vois bien siroter mon drink Pendant que bobonne est en cuisine Avec ses beaux implants mammaires Qu’elle a eu pour la fête des mères Mais je dois pas avoir l’air présentable On me loue que des chambres minables Commodités sur le palier Caution des parents exigée La propriété c’est le vol Mais je ne suis pas Ravachol Je vais pas te flinguer, c’est mal élevé Je ne vais juste plus payer mon loyer Refrain Entends-tu les cris d’horreur De tous les moralisateurs Tu les reconnaitras sans peine A la qualité de leur bedaine C’est pas de la mauvaise graisse de pauvre Du kebab, du Quick’n Toast Non, ce qui déborde sur les côtés C’est du gastro étoilé Mais quand je vois ce que tu fais De tout ce que t’as mangé De coaching en salle de sport Tant d’effort pour sculpter ton corps Mais la vie ce sont des choix, Je te laisse courir vu que t’aimes ça Moi je prends le menu 3 étoiles Et c’est toi qui régale Refrain
2.
E Il pleut des cordes et à tout prendre J’en prendrai bien une pour me pendre A B À ton cou, que tu ne puisses y prendre tes jambes On avance à deux dans le noir On se regarde dans les yeux sans voir Que ce sont eux qui me diront au revoir A B E Tout fout le camp et même toi A B E (C#m au dernier refrain) Tout bat de l’aile, rentre chez toi F#m Abats-moi, B Tant qu’il est temps, encore temps On danse saouls, sûrs de nous Sous la pluie chaude du mois d’août Tu attends les douze coups de minuit Pour me renvoyer en citrouille Tête de crapaud, face de grenouille C’est mieux que rien Et c’est gentil un batracien Refrain Sur ce dance floor de pacotille Il n’y a que le parquet qui brille Et sur mon pull Danse mille pellicules Sans vouloir vous déranger J’aimerai voir tout le monde jumper Tout faire sauter Et pendre le DJ (copyright Morrissey) Refrain
3.
Hey ma gueule, t’as vu ma gueule T’as vu, comme on se sent seul Tous les deux en face à face On passe par une drôle de passe Et mes yeux, t’as vu mes yeux De la patine, un air plus vieux Quelque chose dans ton regard Que tu ne veux pas voir, que tu ne veux pas voir Vernis social de façade T’en tartines ta face, camarade Et tes grands airs de poète Ca fait rêver les midinettes Mais il y a rien qui bat, Plus rien qui se bat T’es même pas cap de tomber plus bas Il reste que le bât blesse et laisse Des traces sur nos jeunesses Et mes mains, t’as vu ces mains T’as rien à craindre de ces poings C’est pas des mains de travailleurs Même pas des mains de voleurs C’est rien que des mains de j’en foutre De branleur qu’a rien à foutre Que de pleurer sur sa p’tite vie Ses états d’âme d’artiste maudit La vie est dure et ta peau douce Pleure un coup mais faut pas que tu pousses Toutes ces choses que tu tousses C’est rien que des restes de soirées mousses De la poudre au nez pour ta vie molle Des pilules roses pour que tu t’envoles Mais t’as les pieds qui collent sur le sol Il y a trop d’alcool pour que tu décolles Et mes pieds, t’as vu mes pieds Et mes pieds, fais moi partir Fais-moi courir Fais-moi partir.
4.
C Dm J’aurai aimé ma chérie G C Que la chanson dure toute la nuit C Dm Que tu restes serrée contre moi G C Tu dansais si bien la cumbia C Dm J’aurai aimé mon amour G C Que la nuit dure toujours A7 Dm Mais le matin nous rappelle G C Que les nuits les plus courtes sont les plus belles C Dm Cela n’aura été qu’un week-end G C Un week-end en Mayenne A7 Dm Et Laval, se donnait des airs G C Se donnait des airs de Buenos Aires Mais les week-ends en Mayenne Ça reste les week-ends en Mayenne Laval peut bien se donner des airs Ce ne sera jamais Buenos Aires J’aurai tant aimé tu sais Que tout ça ne s’arrête jamais Rester dans ce lit allongé Ton joli cul rond comme oreiller Je pourrais ainsi je crois Mourir en paix après ça D’avoir vu en dérobée Un bout de tes tétons dénudés Refrain Va-t’en sans te retourner Ne me regarde pas pleurer J’ai la cumbia mélancolique Le tango neurasthénique Va t’en je t’en prie Et restons bons amis Je disparaitrai de ta vie Mes amitiés à ton mari Refrain Elle l’avale et peut bien se donner des airs Ça ne sera jamais Laure Sinclair.
5.
J’habite une rue, une voie sans issue Chambre bon marché, hôtel de sans papiers Je dors complètement nu dans des lits inconnus J’attends de m’en aller sur la pointe des pieds Je repars tous les soirs À trainer dehors Je maudis le hasard Qui me laisse seul encore J’aurais bien fait mon nid Dans la chambre mal rangée D’une fille qui serait jolie La lumière allumée J’habite dans un train qui cherche son chemin Entre RER et grands voyageurs Lassés des vies de chiens, des troupeaux de bovins Je pars au grand air et tant pis pour les pleurs Et je ne sais plus très bien Si je tombe ou je vole Si ce que je vois au loin C’est le ciel ou le sol Je finirai demain A coup sûr dans le décor Et je ne sais plus très bien Si je ne t’aime plus encore J’habite une gare, une voie sans histoire J’attends sur un quai, un train qui ne viendra jamais Je reste dans le noir, vieux Jules Verne de comptoir Je regarde sans bouger ma vie s’en aller Dis-moi si tu sais Ce que je fais là Qui de nous reste à quai Qui est celui qui s’en va Je resterais, je crois À chercher encore Et je ne sais toujours pas Si il y a une vie avant la mort Oui, je ne sais toujours pas S’il y a une vie avant la mort.
6.
En attendant que la pluie cesse Je compte mes nuits sans sommeil Les jours de froid, les nuits d’ivresse Les journées tristes sans soleil Debout, tout seul dans la rue C’est mon destin que je défie Mais, mon Dieu, que le froid me tue Je ne suis pas de ce pays En attendant le jour de gloire Et les descentes de Champs Elysées Je suis une vie sans histoire Rien qu’un nom sur un papier En attendant que la vie passe Et ma place au paradis Je reste là dans cette impasse 10 Rue des Martyrs à Paris Dans les histoires que j’invente Je suis celui qui réussi Qui sauve l’honneur quand il rentre Je ne suis plus de mon pays En attendant le jour de gloire Qu’entends-tu mugir au lointain ? Le bruit des barques dans le noir L’espoir qui nourrit nos chemins Et quand je ne serai plus rien Pas même un nom sur un papier Ce «non» en rouge sur mon destin Au fer rouge, tu l’as marqué Et quand j’aurai repris enfin Ma place au chaud au soleil Dans ce pays qui est le mien Je suis étranger pareil En attendant le jour de gloire Des lendemains qui chantent enfin Je te laisserai pour l’Histoire Mon sang impur sur les mains Je te laisserai pour l’histoire Mon sang impur sur tes mains.
7.
F Je suis pas d’où, je suis d’ici C’est ici qu’est ma vie Gm Et même si Je suis pas raccord Bbm Avec le décor Am La couleur locale F C7 Côtes de porc ou boucherie hallal Et si je suis à ma place Sur aucune photo de classe Faudra que tu t’y fasses À me voir en peinture Accroché sur les murs Au dessus de la cheminée Entre les coupes de foot et la photo de pépé Tu peux bien dérouler tous tes fils barbelés Décliner tous les fils de mon identité En mettre des drapeaux Jusque dans mon cerveau Des verts, jaunes, rouges Ou des bleus, blancs, rouges F Am Mais je m’en fous pas mal, et me demande surtout pas Bb De faire le choix entre la peste et le choléra Gm Am Je ne suis pas d’un pays, je suis pas d’une nation Bb C Je ne suis pas dans le troupeau avec les moutons Qu’ils soient noirs ou blancs, je ne fais pas partie du clan Qu’ils m’appellent mon frère où qu’ils me balancent des pierres Je fais ma vie sans patrie, et je suis bien comme ça Il y a pas de pays pour ceux qui n’en veulent pas Je ne suis pas responsable Encore moins coupable Du choix de mes semblables Des conneries de mes aïeux J’essaie de faire au mieux De faire ce que je peux Avec ce que je suis Avec ma vie J’ai compté aujourd’hui tous mes amis À Marrakech, Tamatave, Montréal, ou Mopti Des amis lointains plus proches que mes voisins Avec qui j’ai bien plus que quelques valeurs en commun Tu peux bien ériger tes églises, tes mosquées Comme on construit des murs pour ne pas se parler Prier jour et nuit, même les jours fériés À poil, voilée, avec un masque de Mickey Refrain Est-ce qu’on a le droit au gris Dans ton monde en noir et blanc Est ce qu’on a le droit d’être d’ici Et d’ailleurs en même temps Est ce qu’on a le droit d’en avoir rien à faire De la France, de la prendre par devant, par derrière Je ne me lèverai plus pour chanter tes chants haineux La main sur le cœur en chœur avec les bœufs Je ne m’inclinerai plus devant tes saints et tes Dieux Je ne baisserai plus la garde, je ne baisserai plus les yeux Refrain
8.
Ton postiche te lâche Et se taille, ciao bye Tu pleurniches dans sa chope Ça fait mal Ça fait mal, j’avoue On ne fait plus le mâle du tout Là, au fond de ton trou Tu prends l’eau de tous les bouts Tu pleures sa peau, sa bouche, Tu pleures ses loches douces Tout ne parait plus si beau Plombé le gros costaud Allez mon poilu On est tous un peu foutu En bas, au bas mot On est un sacré troupeau Ton postiche te lâche Fais tomber la moustache Ces poils ça donne des airs Que t’as pas, t’es pas si fier Tout le monde fait comme si ça va Mais ça va couci-couça Arrête ton char Ben Hur Ton armure se fissure Allons camarade, bois jusqu’à la mort Ce rouge qui tache, qui laisse des traces sur ton Corps Bois puisqu’il te faudra tout oublier Les postiches, les moustaches et les jolis pépés Ton postiche t’a lâché, il a mis les bouts Là haut sous la soupape, il y a ton cerveau qui bout Et si la vie te tue ce sera de mort lente Alors viens, ne pleure plus et rentre ton ventre On part toi et moi pour Copacabana Où les femmes sont moins farouches surtout Quand ce sont des gars Même si t’es pas beau en maillot, au moins à Rio T’as dans la poche des euros qui feront des Heureux mon gringo Ta postiche te lâche, C’est fou comme on s’attache Et comme elles se lassent Et nous chavirent la calebasse Tu peux pas rester comme ça T’es déjà au plus bas Buvons la tasse mon poto Et remontons en haut
9.
Pauvre Con 03:05
À toi les boulots de trimards Trois huit, tarif smicard Travail à la chaine C’est inscrit dans tes gênes À moi les grandes écoles Où on m’apprend, pas de bol À faire que tu tiennes Bien, bien attaché à tes chaines À toi, les HLM’s crasseux Ascenseur un jour sur deux Et dans la cage d’escalier Commerce de proximité À moi, la belle maison La vie en rose, en pavillon Et entre toi et moi J’ai construis une quatre voie Parce que toi, tu peux pas, Tu peux pas, tu peux pas avoir tout ça, non Tu peux pas, tu peux pas, Mais, comme tu dis «c’est comme ça» Pauvre con, À toi les années sans vacances Et les années jour de chance Camping à la mer Vue sur les sanitaires À moi les palaces quatre étoiles Paradis tropical Et massages et cocktails C’est toi qui les paies À toi la vieille bagnole Les soucis dans l’alcool Ta femme qui s’engraisse Ces grossesses dans les fesses À moi les blondes refaites tout,, Des pieds à la tête, tout Regarde comme elle est belle Dans mon cabriolet Refrain À toi les interdits bancaires À moi, les actions financières À toi les huissiers À moi les intérêts À toi les sacrifices À moi les bénéfices Au dessus de toi l’injustice À mes pieds, la justice À toi le champ d’honneur À moi la légion d’honneur À toi les raisins de la colère À moi les raisons de pas s’en faire À toi la résignation À moi les millions Car tu la connais la chanson La chanson des pauvres cons. Tu peux pas, tu peux pas Tu peux pas avoir tout ça Tu peux pas, tu peux pas Mais comme tu dis c’est comme ça (x2) Pauvre con.
10.
Je suis depuis longtemps comme un chameau fatigué Les pieds qui trainent au vent, sans savoir où aller En attendant l’orage, je m’entraine à pleurer Les larmes de rage, que j’avais apprêté Etre ou ne pas être j’en ai rien à secouer Je ne me prends pas la tête comme ces garçons ratés Qui ressassent sans cesse leurs vieilles rengaines Est ce qu’il y a une vie qui vaille la peine De pleurer comme un enfant De sacrifier sa mère Sur la tête de laquelle on ment Pour narguer le père Le bon dieu, les sacrements J’en fais mon affaire Ce ne sont jamais les méchants Qui brulent en enfer J’ai toujours aimé les questions sans réponse La vie sans façon et dormir en quinquonsse Serré contre toi et l’odeur de tes pieds Les bons petits plats que ne me faisait pas mémé Un jour viendra et, je serais grand J’aurai une cheminée pour m’assoir devant Dans un fauteuil en cuir, dans une maison bleue Je fumerai la pipe et je serais heureux Je regarderai dehors, et même si il n’y a rien Qu’un soleil qui s’endort dans un grand jardin Ce sera beau, pourtant Ce sera déprimant La vie en sépia, c’est bien emmerdant Ce sera beau pourtant Ce sera comme avant La vie en sépia c’est bien emmerdant Je resterai longtemps comme un vieux chameau A préférer le vent et le manque d’eau Le bruit de la nuit aux chants des oiseaux Il n’y rien de plus beau qu’un ravin vu d’en haut Vieille tête pleine d’eau, haleine de militaire Je finirai clodo, plutôt que millionnaire Mais je serai beau, même mis en bière Et je serai libre, sur la tête de ma mère Oui je serai libre, sur la tête de ma mère Croix de bois, croix de fer Si je mens, je vivrai en enfer.
11.
On n’est pas né de la dernière pluie Ni de la première non plus d’ailleurs On sera pas en lice pour le premier prix Ni pour l’oscar du meilleur acteur On marquera pas les grands esprits La terre s’arrêtera pas de tourner Quand on sera parti, fini, fini Elle tournera la page sans se retourner On n’est pas né sous une bonne étoile Mais sûr, sur la même planète Où les bonnes fées se sont fait la malle Laissé en plan nos p’tites têtes On a les mêmes bleus au corps quand on se fait mal Les mêmes bleus à l’âme quand elles nous jettent Les mêmes larmes que l’on ravale quand on nous appuie sur la tête On n’a pas vraiment choisi d’être là Mais puisqu’on y est, on y reste On prendra ce qu’il y a prendre et méfie toi On se contentera pas des restes On fera le point entre ta morale et tes lois Entre ce qu’on nous doit et ce qu’on nous laisse Entre les bons points et les tapes sur les doigts Les livres de fesses ou les livres de messe On n’est pas né de la dernière pluie Ni de la première non plus d’ailleurs On n’est même pas sûr d’être bien fini Mais on fera comme si pour que t’aies pas peur Pour que tu dises que je suis gentil Même si j’ai pas inventé le fil à couper le beurre Pour que tu dises «comme il sourit Il en faut peu pour faire son bonheur» Et nous les pauvres mecs, les braves gens Les grands débiles et les paumés Si on sourit c’est pas qu’on est content C’est juste qu’on en a rien à secouer D’être tout derrière ou en avance D’être le premier ou bien le dernier Puisque tout est joué, perdu d’avance Autant se faire prendre du bon côté Allez remballe ta quincaillerie Tes grands discours, ta bonne conscience Ton mérite, ta démocratie Ta lutte des classes est un peu rance Faudrait pas nous prendre pour des cons Et nous faire, du sentiment On veut pas de ta révolution Mais l’argent qu’y a dans la boite à gants On n’est pas né de la dernière pluie Ni de la première non plus d’ailleurs. (x2)
12.
Je reviens à la vie Pas comme sur un cheval, pas comme un cowboy Un peu comme un bandit Échappé du bagne pour un dernier hold-up Je reviens à vous les amis, Pas de larmes, non, on est des hommes Qu’on garde pour la nuit, Nos états d’âmes et nos montées d’hormones Vous, qui me plaisiez, et vous le saviez vous J’étais de fou de vous parler, fou Fou de vous à lier, c’est tout Je reviens en vilain sac à vin Chargé pour un dernier tour de piste Des mains qui me disent «Allez viens» Des bras en forme de précipice Je reviens avide de ces riens Regarde un peu comme ils me remplissent Comme on est bien au matin Comme les filles sont belles quand elles sont tristes Refrain Je reviens de tout à vrai dire Pour le meilleur et pas que pour le pire Je reviendrai de vous, c’est dire Ce que l’on peut mentir pour un sourire Je reviens à la vie Je reviens à vous aussi

about

Quatre ans après son précédent disque, Monsieur Roux revient avec un nouvel album "L'illégalité joyeuse", recueil de chansons décomplexées en français aux airs de ballades universelles.
Enregistré et réalisé à Laval par Romuald Gablin, il aura fallu deux ans à malaxer des sons et des mots, essayer, chercher, se perdre et puis peut-être au final se trouver pour arriver à ce résultat.
Un disque d'une diversité musicale rare en "chanson française", comme si à l'instar de la pochette de l'album, on voulait nous signifier que le monde ne serait plus jamais cette carte bien rangée aux frontières tracées à la règle. On passe ainsi de sonorités africaines à des rythmiques brésiliennes, d'un phrasé hip-hop à une chanson pop sans que cela semble poser problème.
Des sons bidouillés apparaissent ici et là, des samples parfois, des compositions faussement simples, un certain goût pour l'expérimentation et au détour d'une chanson (Le chameau ou La vie est dure), on note la référence à quatres garçons dans le vent bien connus.
Le mix de JB Bruhnes (Bertrand Belin, Emily Loizeau, Arthur H…) apportant pour finir le tout une belle lumière à l'ensemble. Douce et mélancolique.

Et puis il y a les textes.

Tendres et corrosifs, ils font mouche une fois de plus. Mais si on retrouve les thèmes sociaux chers au chanteur comme dans le mordant "Pauvre con" ou le facétieux "l'illégalité joyeuse", le propos est souvent moins frontal que par le passé notamment sur le très beau "Jour de gloire" où sur une rythmique mécanique enrobée de cordes, il nous conte l'histoire d'un étrange étranger.
Surtout et c'est la vraie bonne surprise, Monsieur Roux se laisse aller à des textes plus introspectifs et intimes (le touchant "Il pleut des cordes" ou sur "Je reviens à la vie") avec la même acuité que quand il s'agit de décrire ses contemporains.
Et au détour de cette chanson en forme de portrait (Le chameau), il y a cette phrase comme une promesse qu'on se fait à soi même et qui résume très bien ce disque et cet artiste atypique et discret : "Je serais libre sur la tête de ma mère, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vivrai en enfer".

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released March 4, 2013

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Monsieur Roux Rennes, France

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