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1. |
L'illégalité joyeuse
03:28
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Je suis snob même si j’ai pas un sou
On peut être pauvre et avoir du goût
L’antimite sur les pulls pleins de tâches
Moi, ça me donne des envies de moustache
Je préfère Zara aux dépôts ventes
Les vendeuses sont plus aguichantes
Elles ont le dentier moins bordélique
Que les filles du Secours Catholique
J’ai pas l’instinct de propriété
Et je suis pas du genre à lécher
Les vitrines des grands magasins
Ca fait pas de moi un assassin
J’emprunte juste un an ou deux
Ce joli pull over bleu
S’il vaut le prix auquel tu le vends
Je te le rendrai nickel dans deux ans
J’ai l’illégalité joyeuse
L’immoralité classieuse
Je ne demande pas, je me sers
Je ne paie pas, je prends
La poire et le dessert,
La crémière et son argent
Amoureux des grands espaces,
Des beaux volumes et des palaces
T’as vu la gueule de mon salon
Ma machine à faire les glaçons
Je me vois bien siroter mon drink
Pendant que bobonne est en cuisine
Avec ses beaux implants mammaires
Qu’elle a eu pour la fête des mères
Mais je dois pas avoir l’air présentable
On me loue que des chambres minables
Commodités sur le palier
Caution des parents exigée
La propriété c’est le vol
Mais je ne suis pas Ravachol
Je vais pas te flinguer, c’est mal élevé
Je ne vais juste plus payer mon loyer
Refrain
Entends-tu les cris d’horreur
De tous les moralisateurs
Tu les reconnaitras sans peine
A la qualité de leur bedaine
C’est pas de la mauvaise graisse de pauvre
Du kebab, du Quick’n Toast
Non, ce qui déborde sur les côtés
C’est du gastro étoilé
Mais quand je vois ce que tu fais
De tout ce que t’as mangé
De coaching en salle de sport
Tant d’effort pour sculpter ton corps
Mais la vie ce sont des choix,
Je te laisse courir vu que t’aimes ça
Moi je prends le menu 3 étoiles
Et c’est toi qui régale
Refrain
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2. |
Il pleut des cordes
03:24
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E
Il pleut des cordes et à tout prendre
J’en prendrai bien une pour me pendre
A B
À ton cou, que tu ne puisses y prendre tes jambes
On avance à deux dans le noir
On se regarde dans les yeux sans voir
Que ce sont eux qui me diront au revoir
A B E
Tout fout le camp et même toi
A B E (C#m au dernier refrain)
Tout bat de l’aile, rentre chez toi
F#m
Abats-moi,
B
Tant qu’il est temps, encore temps
On danse saouls, sûrs de nous
Sous la pluie chaude du mois d’août
Tu attends les douze coups de minuit
Pour me renvoyer en citrouille
Tête de crapaud, face de grenouille
C’est mieux que rien
Et c’est gentil un batracien
Refrain
Sur ce dance floor de pacotille
Il n’y a que le parquet qui brille
Et sur mon pull
Danse mille pellicules
Sans vouloir vous déranger
J’aimerai voir tout le monde jumper
Tout faire sauter
Et pendre le DJ (copyright Morrissey)
Refrain
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3. |
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Hey ma gueule, t’as vu ma gueule
T’as vu, comme on se sent seul
Tous les deux en face à face
On passe par une drôle de passe
Et mes yeux, t’as vu mes yeux
De la patine, un air plus vieux
Quelque chose dans ton regard
Que tu ne veux pas voir, que tu ne veux pas voir
Vernis social de façade
T’en tartines ta face, camarade
Et tes grands airs de poète
Ca fait rêver les midinettes
Mais il y a rien qui bat,
Plus rien qui se bat
T’es même pas cap de tomber plus bas
Il reste que le bât blesse et laisse
Des traces sur nos jeunesses
Et mes mains, t’as vu ces mains
T’as rien à craindre de ces poings
C’est pas des mains de travailleurs
Même pas des mains de voleurs
C’est rien que des mains de j’en foutre
De branleur qu’a rien à foutre
Que de pleurer sur sa p’tite vie
Ses états d’âme d’artiste maudit
La vie est dure et ta peau douce
Pleure un coup mais faut pas que tu pousses
Toutes ces choses que tu tousses
C’est rien que des restes de soirées mousses
De la poudre au nez pour ta vie molle
Des pilules roses pour que tu t’envoles
Mais t’as les pieds qui collent sur le sol
Il y a trop d’alcool pour que tu décolles
Et mes pieds, t’as vu mes pieds
Et mes pieds, fais moi partir
Fais-moi courir
Fais-moi partir.
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4. |
Les week ends en Mayenne
03:02
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C Dm
J’aurai aimé ma chérie
G C
Que la chanson dure toute la nuit
C Dm
Que tu restes serrée contre moi
G C
Tu dansais si bien la cumbia
C Dm
J’aurai aimé mon amour
G C
Que la nuit dure toujours
A7 Dm
Mais le matin nous rappelle
G C
Que les nuits les plus courtes sont les plus belles
C Dm
Cela n’aura été qu’un week-end
G C
Un week-end en Mayenne
A7 Dm
Et Laval, se donnait des airs
G C
Se donnait des airs de Buenos Aires
Mais les week-ends en Mayenne
Ça reste les week-ends en Mayenne
Laval peut bien se donner des airs
Ce ne sera jamais Buenos Aires
J’aurai tant aimé tu sais
Que tout ça ne s’arrête jamais
Rester dans ce lit allongé
Ton joli cul rond comme oreiller
Je pourrais ainsi je crois
Mourir en paix après ça
D’avoir vu en dérobée
Un bout de tes tétons dénudés
Refrain
Va-t’en sans te retourner
Ne me regarde pas pleurer
J’ai la cumbia mélancolique
Le tango neurasthénique
Va t’en je t’en prie
Et restons bons amis
Je disparaitrai de ta vie
Mes amitiés à ton mari
Refrain
Elle l’avale et peut bien se donner des airs
Ça ne sera jamais Laure Sinclair.
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5. |
J'habite une rue
01:59
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J’habite une rue, une voie sans issue
Chambre bon marché, hôtel de sans papiers
Je dors complètement nu dans des lits inconnus
J’attends de m’en aller sur la pointe des pieds
Je repars tous les soirs
À trainer dehors
Je maudis le hasard
Qui me laisse seul encore
J’aurais bien fait mon nid
Dans la chambre mal rangée
D’une fille qui serait jolie
La lumière allumée
J’habite dans un train qui cherche son chemin
Entre RER et grands voyageurs
Lassés des vies de chiens, des troupeaux de bovins
Je pars au grand air et tant pis pour les pleurs
Et je ne sais plus très bien
Si je tombe ou je vole
Si ce que je vois au loin
C’est le ciel ou le sol
Je finirai demain
A coup sûr dans le décor
Et je ne sais plus très bien
Si je ne t’aime plus encore
J’habite une gare, une voie sans histoire
J’attends sur un quai, un train qui ne viendra jamais
Je reste dans le noir, vieux Jules Verne de comptoir
Je regarde sans bouger ma vie s’en aller
Dis-moi si tu sais
Ce que je fais là
Qui de nous reste à quai
Qui est celui qui s’en va
Je resterais, je crois
À chercher encore
Et je ne sais toujours pas
Si il y a une vie avant la mort
Oui, je ne sais toujours pas
S’il y a une vie avant la mort.
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6. |
Le jour de gloire
03:28
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En attendant que la pluie cesse
Je compte mes nuits sans sommeil
Les jours de froid, les nuits d’ivresse
Les journées tristes sans soleil
Debout, tout seul dans la rue
C’est mon destin que je défie
Mais, mon Dieu, que le froid me tue
Je ne suis pas de ce pays
En attendant le jour de gloire
Et les descentes de Champs Elysées
Je suis une vie sans histoire
Rien qu’un nom sur un papier
En attendant que la vie passe
Et ma place au paradis
Je reste là dans cette impasse
10 Rue des Martyrs à Paris
Dans les histoires que j’invente
Je suis celui qui réussi
Qui sauve l’honneur quand il rentre
Je ne suis plus de mon pays
En attendant le jour de gloire
Qu’entends-tu mugir au lointain ?
Le bruit des barques dans le noir
L’espoir qui nourrit nos chemins
Et quand je ne serai plus rien
Pas même un nom sur un papier
Ce «non» en rouge sur mon destin
Au fer rouge, tu l’as marqué
Et quand j’aurai repris enfin
Ma place au chaud au soleil
Dans ce pays qui est le mien
Je suis étranger pareil
En attendant le jour de gloire
Des lendemains qui chantent enfin
Je te laisserai pour l’Histoire
Mon sang impur sur les mains
Je te laisserai pour l’histoire
Mon sang impur sur tes mains.
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7. |
Peste et choléra
03:37
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F
Je suis pas d’où, je suis d’ici
C’est ici qu’est ma vie
Gm
Et même si
Je suis pas raccord
Bbm
Avec le décor
Am
La couleur locale
F C7
Côtes de porc ou boucherie hallal
Et si je suis à ma place
Sur aucune photo de classe
Faudra que tu t’y fasses
À me voir en peinture
Accroché sur les murs
Au dessus de la cheminée
Entre les coupes de foot et la photo de pépé
Tu peux bien dérouler tous tes fils barbelés
Décliner tous les fils de mon identité
En mettre des drapeaux
Jusque dans mon cerveau
Des verts, jaunes, rouges
Ou des bleus, blancs, rouges
F Am
Mais je m’en fous pas mal, et me demande surtout pas
Bb
De faire le choix entre la peste et le choléra
Gm Am
Je ne suis pas d’un pays, je suis pas d’une nation
Bb C
Je ne suis pas dans le troupeau avec les moutons
Qu’ils soient noirs ou blancs, je ne fais pas partie du clan
Qu’ils m’appellent mon frère où qu’ils me balancent des pierres
Je fais ma vie sans patrie, et je suis bien comme ça
Il y a pas de pays pour ceux qui n’en veulent pas
Je ne suis pas responsable
Encore moins coupable
Du choix de mes semblables
Des conneries de mes aïeux
J’essaie de faire au mieux
De faire ce que je peux
Avec ce que je suis
Avec ma vie
J’ai compté aujourd’hui tous mes amis
À Marrakech, Tamatave, Montréal, ou Mopti
Des amis lointains plus proches que mes voisins
Avec qui j’ai bien plus que quelques valeurs en commun
Tu peux bien ériger tes églises, tes mosquées
Comme on construit des murs pour ne pas se parler
Prier jour et nuit, même les jours fériés
À poil, voilée, avec un masque de Mickey
Refrain
Est-ce qu’on a le droit au gris
Dans ton monde en noir et blanc
Est ce qu’on a le droit d’être d’ici
Et d’ailleurs en même temps
Est ce qu’on a le droit d’en avoir rien à faire
De la France, de la prendre par devant, par derrière
Je ne me lèverai plus pour chanter tes chants haineux
La main sur le cœur en chœur avec les bœufs
Je ne m’inclinerai plus devant tes saints et tes Dieux
Je ne baisserai plus la garde, je ne baisserai plus les yeux
Refrain
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8. |
Ton postiche te lâche
02:56
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Ton postiche te lâche
Et se taille, ciao bye
Tu pleurniches dans sa chope
Ça fait mal
Ça fait mal, j’avoue
On ne fait plus le mâle du tout
Là, au fond de ton trou
Tu prends l’eau de tous les bouts
Tu pleures sa peau, sa bouche,
Tu pleures ses loches douces
Tout ne parait plus si beau
Plombé le gros costaud
Allez mon poilu
On est tous un peu foutu
En bas, au bas mot
On est un sacré troupeau
Ton postiche te lâche
Fais tomber la moustache
Ces poils ça donne des airs
Que t’as pas, t’es pas si fier
Tout le monde fait comme si ça va
Mais ça va couci-couça
Arrête ton char Ben Hur
Ton armure se fissure
Allons camarade, bois jusqu’à la mort
Ce rouge qui tache, qui laisse des traces sur ton
Corps
Bois puisqu’il te faudra tout oublier
Les postiches, les moustaches et les jolis pépés
Ton postiche t’a lâché, il a mis les bouts
Là haut sous la soupape, il y a ton cerveau qui bout
Et si la vie te tue ce sera de mort lente
Alors viens, ne pleure plus et rentre ton ventre
On part toi et moi pour Copacabana
Où les femmes sont moins farouches surtout
Quand ce sont des gars
Même si t’es pas beau en maillot, au moins à Rio
T’as dans la poche des euros qui feront des
Heureux mon gringo
Ta postiche te lâche,
C’est fou comme on s’attache
Et comme elles se lassent
Et nous chavirent la calebasse
Tu peux pas rester comme ça
T’es déjà au plus bas
Buvons la tasse mon poto
Et remontons en haut
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9. |
Pauvre Con
03:05
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À toi les boulots de trimards
Trois huit, tarif smicard
Travail à la chaine
C’est inscrit dans tes gênes
À moi les grandes écoles
Où on m’apprend, pas de bol
À faire que tu tiennes
Bien, bien attaché à tes chaines
À toi, les HLM’s crasseux
Ascenseur un jour sur deux
Et dans la cage d’escalier
Commerce de proximité
À moi, la belle maison
La vie en rose, en pavillon
Et entre toi et moi
J’ai construis une quatre voie
Parce que toi, tu peux pas,
Tu peux pas, tu peux pas avoir tout ça, non
Tu peux pas, tu peux pas,
Mais, comme tu dis «c’est comme ça»
Pauvre con,
À toi les années sans vacances
Et les années jour de chance
Camping à la mer
Vue sur les sanitaires
À moi les palaces quatre étoiles
Paradis tropical
Et massages et cocktails
C’est toi qui les paies
À toi la vieille bagnole
Les soucis dans l’alcool
Ta femme qui s’engraisse
Ces grossesses dans les fesses
À moi les blondes refaites tout,,
Des pieds à la tête, tout
Regarde comme elle est belle
Dans mon cabriolet
Refrain
À toi les interdits bancaires
À moi, les actions financières
À toi les huissiers
À moi les intérêts
À toi les sacrifices
À moi les bénéfices
Au dessus de toi l’injustice
À mes pieds, la justice
À toi le champ d’honneur
À moi la légion d’honneur
À toi les raisins de la colère
À moi les raisons de pas s’en faire
À toi la résignation
À moi les millions
Car tu la connais la chanson
La chanson des pauvres cons.
Tu peux pas, tu peux pas
Tu peux pas avoir tout ça
Tu peux pas, tu peux pas
Mais comme tu dis c’est comme ça
(x2)
Pauvre con.
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10. |
La chanson du chameau
04:45
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Je suis depuis longtemps comme un chameau fatigué
Les pieds qui trainent au vent, sans savoir où aller
En attendant l’orage, je m’entraine à pleurer
Les larmes de rage, que j’avais apprêté
Etre ou ne pas être j’en ai rien à secouer
Je ne me prends pas la tête comme ces garçons ratés
Qui ressassent sans cesse leurs vieilles rengaines
Est ce qu’il y a une vie qui vaille la peine
De pleurer comme un enfant
De sacrifier sa mère
Sur la tête de laquelle on ment
Pour narguer le père
Le bon dieu, les sacrements
J’en fais mon affaire
Ce ne sont jamais les méchants
Qui brulent en enfer
J’ai toujours aimé les questions sans réponse
La vie sans façon et dormir en quinquonsse
Serré contre toi et l’odeur de tes pieds
Les bons petits plats que ne me faisait pas mémé
Un jour viendra et, je serais grand
J’aurai une cheminée pour m’assoir devant
Dans un fauteuil en cuir, dans une maison bleue
Je fumerai la pipe et je serais heureux
Je regarderai dehors, et même si il n’y a rien
Qu’un soleil qui s’endort dans un grand jardin
Ce sera beau, pourtant
Ce sera déprimant
La vie en sépia, c’est bien emmerdant
Ce sera beau pourtant
Ce sera comme avant
La vie en sépia c’est bien emmerdant
Je resterai longtemps comme un vieux chameau
A préférer le vent et le manque d’eau
Le bruit de la nuit aux chants des oiseaux
Il n’y rien de plus beau qu’un ravin vu d’en haut
Vieille tête pleine d’eau, haleine de militaire
Je finirai clodo, plutôt que millionnaire
Mais je serai beau, même mis en bière
Et je serai libre, sur la tête de ma mère
Oui je serai libre, sur la tête de ma mère
Croix de bois, croix de fer
Si je mens, je vivrai en enfer.
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11. |
La dernière pluie
03:09
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On n’est pas né de la dernière pluie
Ni de la première non plus d’ailleurs
On sera pas en lice pour le premier prix
Ni pour l’oscar du meilleur acteur
On marquera pas les grands esprits
La terre s’arrêtera pas de tourner
Quand on sera parti, fini, fini
Elle tournera la page sans se retourner
On n’est pas né sous une bonne étoile
Mais sûr, sur la même planète
Où les bonnes fées se sont fait la malle
Laissé en plan nos p’tites têtes
On a les mêmes bleus au corps quand on se fait mal
Les mêmes bleus à l’âme quand elles nous jettent
Les mêmes larmes que l’on ravale quand on nous appuie sur la tête
On n’a pas vraiment choisi d’être là
Mais puisqu’on y est, on y reste
On prendra ce qu’il y a prendre et méfie toi
On se contentera pas des restes
On fera le point entre ta morale et tes lois
Entre ce qu’on nous doit et ce qu’on nous laisse
Entre les bons points et les tapes sur les doigts
Les livres de fesses ou les livres de messe
On n’est pas né de la dernière pluie
Ni de la première non plus d’ailleurs
On n’est même pas sûr d’être bien fini
Mais on fera comme si pour que t’aies pas peur
Pour que tu dises que je suis gentil
Même si j’ai pas inventé le fil à couper le beurre
Pour que tu dises «comme il sourit
Il en faut peu pour faire son bonheur»
Et nous les pauvres mecs, les braves gens
Les grands débiles et les paumés
Si on sourit c’est pas qu’on est content
C’est juste qu’on en a rien à secouer
D’être tout derrière ou en avance
D’être le premier ou bien le dernier
Puisque tout est joué, perdu d’avance
Autant se faire prendre du bon côté
Allez remballe ta quincaillerie
Tes grands discours, ta bonne conscience
Ton mérite, ta démocratie
Ta lutte des classes est un peu rance
Faudrait pas nous prendre pour des cons
Et nous faire, du sentiment
On veut pas de ta révolution
Mais l’argent qu’y a dans la boite à gants
On n’est pas né de la dernière pluie
Ni de la première non plus d’ailleurs.
(x2)
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12. |
Je reviens à la vie
02:47
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Je reviens à la vie
Pas comme sur un cheval, pas comme un cowboy
Un peu comme un bandit
Échappé du bagne pour un dernier hold-up
Je reviens à vous les amis,
Pas de larmes, non, on est des hommes
Qu’on garde pour la nuit,
Nos états d’âmes et nos montées d’hormones
Vous, qui me plaisiez, et vous le saviez vous
J’étais de fou de vous parler, fou
Fou de vous à lier, c’est tout
Je reviens en vilain sac à vin
Chargé pour un dernier tour de piste
Des mains qui me disent «Allez viens»
Des bras en forme de précipice
Je reviens avide de ces riens
Regarde un peu comme ils me remplissent
Comme on est bien au matin
Comme les filles sont belles quand elles sont tristes
Refrain
Je reviens de tout à vrai dire
Pour le meilleur et pas que pour le pire
Je reviendrai de vous, c’est dire
Ce que l’on peut mentir pour un sourire
Je reviens à la vie
Je reviens à vous aussi
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Monsieur Roux Rennes, France
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